Thursday, December 31, 2009

Ils ont tué Noël

Publiée en 2007, la nouvelle "Ils ont tué Noël"* a récemment été nominée aux razzies de Bifrost.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, les razzies sont décernés par Pim, Pam, Poum et le petit Nicolas. X et visent à récompenser ce que le groupe centré autour d'un axe editorial comprenant un site web insectoïdelitiste et deux éditeurs considèrent comme étant le plus mauvais avec une mauvaise foi assumée.
Par exemple Bernard Werber, l'auteure de Twilight, la revue concurrente, des auteurs qu'ils n'ont jamais publié et ne publieront pas mais dont le nom revient année, après année, preuve d'une relation intime qui a dû se nouer quelque part.
Il va de soit que les éléments nominés excluent la plupart des publis des lascars qui ont bon goût eux, mécréants que vous êtes, et que les rares éléments incriminés visent à les dédouaner de toute méchanceté gratuite.
Bref, j'aurais pu faire comme si je n'avais rien vu, mais une question m'intrigue : c'est encore X qui s'y est collé pour aller rechercher un texte de 3 ans pour ne pas m'oublier ?


Perso et histoire de contraster, je me propose de mettre en lumière des éléments qui m'ont plu en imaginaire cette année.

1° publication d'un anglophone chez griffe d'encre (GIG) ; même si le roman ne m'a pas entièrement convaincu (pas assez strange), je souhaite aux griffés de continuer à traduire. bRAVO à MF pour sa trados en tout cas !!
2° Galaxies a réalisé de réels progrès après un premier numéro pas terrible du tout. Volonté de présenter une meilleure maquette, de traquer les coquilles, textes intéressants et pas seulement issus du domaine anglophone.
3° Plusieurs anthos caritatives dont une chez Rivière Blanche, une à venir aux éditions du riez.

Y a ça aussi dans l'imaginaire français les gars !
Y 'en a pour tout le monde ! Bref continuez de vous amuser, de dénigrer, de vous penser SupérieurS... Si ca vous emballe et vous aide à avancer, tant mieux.
Sur ce bon réveillon...
* n'hésitez pas à aller lire ILS ONT TUE NOEL !

1929-2009

1929 Honteux et ruinés les banquiers saisis se jetaient des immeubles.
2009 Ehontés et ruineux, les banquiers saisissent votre immeuble.

1930 : En guise de paye, l’ouvrier recevait une brouette de billets.
2009 : Avec sa paye, l’ouvrier du bout du monde rêve de s’acheter une brouette.


1932 : le New Deal.
2009 : La prime à la casse et… Copenhague.

Roosevelt remit les salariés au travail et ce fut l’oubli du krach.
Nous remîmes les milliards aux banquiers et le CAC oublia.

1930 : Les années folles
2000 : les années gnole ?

1929 : Quand le capitalisme s’essouffla, on licencia par charretées.
2009 : Quand le capitalisme s’essouffla, on licencia par charretées. Euh…

2009 : Discount, discount, le consommateur demande des produits à bas prix et ceux-ci viennent des pays émergents, ce qui accroît le chômage et le déficit commercial.
2009 : Discount, discount, y a jamais eu autant de travailleurs pauvres, ce qui accroît la demande de discount…

2010 : On dit « merde à ce qui ne marche pas et on change tout ça ? »

Tuesday, December 15, 2009

BAISSE DE TENSION ?

La pénurie d'électricité nous menace.

Aussi une suggestion à Mesdames et Messieurs les Ediles municipaux, osez les arrêtés limitant la durée des illuminations de Noel de 17 h à 20h.
Vous verrez, ça aidera.

Sunday, December 13, 2009

Coup(s) de projecteur

Etrange semaine, des événements qui m'ont bouleversé et en comparaison desquelles l'actualité affligeante n'est rien.

L'actualité, qu'est-ce donc sinon le choix par quelques improvisés porte-voix médiatiques de la nouvelle à mettre en exergue dans un monde où il se passe tant et tant ? Où l'horreur côtoie l'espoir...


Copenhague, Johnny Halliday hospitalisé, son médecin jeté en pâture à l'opinion et agressé dans la foulée, Ségolène Royal le boulet du PS, Barack Obama prix Nobel de la Paix, le froid...
Voici autant de reflets de notre société vide de projet.

Commençons par Copenhague, y aura-t-il accord ou non sur les émissions de CO2 ?

Est-ce que le réchauffement est réel ? Ou les phénomènes climatiques subis sont-ils "logiques". ?
S'agit-il d'un phénomène naturel amplifié par l'homme ?
Depuis trente ans, les batailles se succèdent... Je me rappelle de l'annonce du trou dans la couche d'ozone qui m'avait terrifié à l'époque.
On parle chiffre, on ergotte. Il y aura toujours deux camps pour s'opposer.
On défend notre monde, notre conception qu'on soit gouvernant ou altermondialiste... Après la vache folle, le SRAS (vous irez voir ce que c'était les djeuns !!!), la grippe A, la crise alimentaire, On nous greenise à longueur de semaine en nous disant que les reportages seront compensés par des plantations d'arbres à Madagascar (France 2 / france 3). Bref, on essaie de nous montrer que tout est possible, que l'argent solutionne. Que parce qu'on va payer une taxe carbone, tout ira mieux. Mais ces projets de compensation sont-ils efficaces ou s'agit-il de poudre aux yeux ?
Dans mon humble ville, Les décorations de noel des particuliers s'étalent et brillent à longueur de soirée... La compensation, ce n'est pas gagné.
Alors on éduque les plus jeunes car ils paieront pour notre incurie.
C'est dégueulasse, mais c'est ainsi.

Pourquoi n'a-t-on pas parlé de cette initiative au Sénégal qui a permis récemment la plantation de plusieurs millions d'arbres ?;;;; là http://www.oceanium.org/ et qui aura de l'impact.

L'Europe annonce qu'elle donnera 7,2 milliards d'euros aux pays pauvres.
Généreuse déclaration, mais est-ce que 100 % des sommes iront aux projets ou est-ce que 70 % des sommes iront se perdre sur les comptes bancaires de dirigeants indélicats ?
D'ailleurs ces projets associeront-ils les populations ? Ou s'agira-t-il de contrats pour des grosses entreprises ????

Et pourquoi ne parle-t-on pas du facteur humain dans l'éco désastre ? Pourquoi ne parle-t-on pas carrément de contrôle des naissances ??????


Actualité française : Johnny Halliday hospitalisé / son médecin agressé.Johnny on aime ou on n'aime pas, on est sensible à ses textes ou non, c'est comme pour tout artiste, pour un auteur, pour un peintre. Un artiste est un reflet du monde, après il y a sa personnalité, ses convictions... C'est un être humain quoi. Personnellement, j'adore certaines de ses chansons (Le Mirador, Tennessee... ); d'autres me laissent indifférent et je lui souhaite un prompt rétablissement en tant que simple homme.
Mais la manière dont les médecins ont jeté son chirurgien sur le devant de la scène m'a effaré. L'angélisme des journalistes parlant de son agression par la suite m'a encore plus scandalisé. C'était comme d'offrir un bouc émissaire à une foule en délire, délire canalisé par nos vecteurs de la communication moderne, et s'étonner qu'il se fasse presque écharper.
Et si l'homme était mort, que se serait-il passé ?
Vous seriez-vous remis en cause, Mesdames et Messieurs de la Presse, vous qui ne restez plus impartiaux ? Ecoutez vos reportages et essayez de vous comporter une fois en personne détachée...

Ségolène le boulet du PS, Après l'avoir porté aux nues, en avoir fait la candidate "naturelle" du PS pour la présidentielle, les médias se démarquent de la présidente de la région Poitou Charente, et le lui signifient par un sondage bva. Il faut dire qu'elle a fait des trucs Ségolène en dehors du théâtre et des ouvertures, mais n'a-t-elle pas agi pour garder la main ? La politique, reflet des médias... de quelques bien pensants... de groupes d'intérêts ?

Pauvre pays ! Suivra-t-il les moutons de Panurge ???????????
Le précipice en bas à côté du gouffre de la dette publique...
Le talent en politique ne peut-il donc éclore que de cette façon ????

Après tout, faut-il s'étonner dans un pays où l'on vénère encore Louis XIV ??? Où le foot est érigé en pseudo-religion à l'approche de la coupe du monde ?

Barack Obama prix nobel de la paix... Il en faut un tous les ans, diront les méchants... Il aurait pu refuser soit dit en passant, mais il ne l'a pas fait. Why ????


Enfin le froid est là.
Et les SDF sont revenus !!! si si, on nous les ressort tous les ans à la même époque, juste après le telethon et les restau du coeur qui perdurent, perdurent, perdurent avec de plus en plus de monde à nourrir. Coluche, au secours !
Preuve que notre société est plus que mal en point.
On pourrait bientôt nous passer le même reportage sur les sdf que ça n'y changerait pas grand chose sauf que... on n'est pas sûr de les retrouver (non non ils ne sont pas sortis de la rue ou alors si peu. La plupart d'entre eux se sont enfoncés, certains ont fini de sombrer dans l'alcool ou la drogue -parce qu'il faudrait une réelle volonté / poigne politique pour les empêcher de se fiche en l'air totalement), et quelques-uns sont morts.
Le candidat Jospin voulait les faire disparaître de la rue, enfin il espérait, c'était en 2002, ils étaient aussi victimes de la fracture sociale, c'était en 1995. Ils ne devaient pas subir le monopole du coeur (c'était en 74)

Je vous laisse songeur avec cet emprunt au collectif des morts de la rue
Bienvenue sur le site du collectif Les Morts de la Rue

Nous avons pour objectifs :

Faire savoir que beaucoup de personnes qui vivent ou ont vécu à la rue en meurent.

Mettre en œuvre et développer les moyens et actions nécessaires :
- pour la recherche, la réflexion et la dénonciation des causes souvent violentes des morts de la rue ;
- pour des funérailles dignes de la personne humaine ;
- pour l’accompagnement des personnes en deuil, sans distinction sociale, raciale, politique ni religieuse.

Depuis 2002, nous avons appris les décès de 1 200 personnes de la rue.
Age moyen de ces décès : 47,6 ans.
Espérance de vie nationale : 80 ans.
Depuis 2004, nous avons accompagné 940 Morts isolés.


Non, je n'ai pas de solution à vous proposer, je voulais juste vous montrer que rien n'est gagné, il n'y a pas de logique, de justice, (on peut se fiche de mon discours, je m'en cogne), il n'y a pas de combat gagné d'avance. Il faut de l'audace, IL FAUT CHACUN D'ENTRE NOUS. Par un geste puis un autre.
On n'a pas besoin de mater l'actualité pour voir que notre monde ne tourne pas rond, on a besoin de nous, de nos proches. Ce n'est pas l'argent qui révolutionnera cette société malade ou alors en refusant de subventionner ce qui va à l'encontre de nos convictions. Ce qui importe aussi c'est notre engagement, notre action, nos gestes quotidiens. Car rien d'autre ne compte.

Friday, December 11, 2009

Voiture électrique (suite)

Je ne sais pas pourquoi je poursuis mon blog tendance eco-politique etc, mais je poursuis !
dans le national geographic de novembre, un article intéressant sur les voitures électriques, où l'on peut lire qu'il faut de 10 à 12 h pour charger notre avenir automobile et qu'au minimum, on pourra aller vers un passage dans des stations type station service durant 20 mn...

Bref, va vraiment falloir préparer cette révolution dite verte ou adopter le vélo...

Saturday, December 05, 2009

SAINT NICOLAS

Non, je ne manque pas d'inspiration pour les messages sur ce blog...

Simplement, je vous souhaite une très joyeuse fête de SAINT NICOLAS !!!!

Tuesday, November 03, 2009

Serons-nous branchés à temps ?

Tandis que la lutte contre le réchauffement climatique et l'écologie commencent à intéresser nos médias et hommes politiques, la voiture électrique a déboulé au coeur de l'actualité comme une solution alternative à l'émission des gaz à effet de serre.

En septembre, l'Etat Français a commandé 40 000 véhicules, commande préalable à une autre commande de 100 000 véhicules cette fois. Intention louable, volonté de mobiliser les acteurs de la filière automobile ou poudre aux yeux ? ( source http://www.e24.fr/entreprises/transport/article133332.ece/L-Etat-va-commander-40.000-voitures-electriques.html)

Cette volonté d'entrer dans l'ère de la voiture électrique ne doit pas occulter nos faiblesses dans ce domaine.

Outre des coûts de fabrication pour l'heure à la limite du prohibitif (cf http://www.e24.fr/entreprises/transport/article133306.ece/Les-constructeurs-condamnes-a-l-electrique.html), le développement potentiel de la voiture électrique souffre de plusieurs handicaps.
En effet, le temps de recharge et l'autonomie sont les premiers d'entre eux.
Même si certaines solutions paraissent miraculeuses, (cf http://www.cartech.fr/news/byd-e6-voiture-electrique-batterie-recharge-rapide-39386723.htm), il conviendra de juger sur pièce.
On peut cependant croire en un développement de la technique pourvu que l'on y mette les fonds et la volonté et ne pas focaliser sur ce point. Après tout, dans les années 50, un véhicule type DS consommait dans les 11 L quand une C5 consomme en consommation mixte 5,6 L aujourd'hui ( http://essais.autoplus.fr/video/1401102/tech )

D'autres soucis techniques puis financiers s'esquissent ensuite :
, comment rechargera-t-on sa voiture électrique ?
A partir de son installation personnelle ? Ou devra -t-on recourir à des sortes de pompes à fée bleue ?
Dans le premier cas, quid des personnes habitant en logement collectif ?
On imagine très bien des câbles se déroulant depuis le cinquième ou dixième étage et serpentant dans la rue... Ou alors il faudra inventer un système permettant d'éviter les conflits entre usagers... Ca c'est de la sf ?


On ne peut au nom de la justice sociale imaginer que les habitants vivant en logement collectif soient contraints de recourir à des stations privées, non ?

Peut-on concevoir une voiture en multipartage un peu à la manière du velo parisien pour les citadins ? (cf http://www.agglo-larochelle.fr/services/depl_electrique.php) il faudra pour se faire, une réelle evolution des comportements...
Pour le domaine extremement rural, cette solution paraît difficilement concevable lorsque l'on voit les problemes existant déjà en matière de mise en place des transports en commun... France à deux vitesses ?

Cette semaine, le reseau de transport d'electricite a annoncé que la France devra importer de l'électricité pour l'hiver (cf http://www.lesechos.fr/info/energie/020199487438.htm), on voit donc que sans voiture electrique la France connaît déjà un stress en matière d'approvisionnement, lequel pourrait s'aggraver avec le vieillissement du parc des centrales nucléaires...

Quelles solutions envisager pour faire face à la demande ?

*L'extinction des sources de pollution lumineuse (enseignes etc ) à partir d'une certaine heure ?

*Le developpement massif d'infrastructure d'énergie renouvelable ? Au vu de la multiplication des procès contre les champs d'éoliennes, on est en droit de se demander si cela est concevable... Ou alors au prix d'une restriction des droits des assos de defense de l'environnement ?

* le developpement des infrastructures personnelles type solaire, éolien ? en ce cas, il faut souhaiter qu'un encouragement fiscal et une volonté locale voire gouvernementale doublé d'artisans intéressés permettent cette révolution...

Par ailleurs qui dit augmentation de la demande, dit augmentation plus que probable des tarifs de l'électricité. oh, justement ils ont été libéralisés... Si l'electricité est en France globalement moins chère que chez nos voisins, avouons que nous ne sommes guère pressés de partager un coût de la vie plus onéreux.

Enfin si le recours à l'électrique se développe, la taxe intérieure sur les produits pétroliers sera moins rentable pour l'état et celui-ci cherchera vraisemblablement à compenser ses pertes de recette par une taxe sur les installations electriques... Par une taxe sur l'electricité ?
Par une imposition renforcée des derniers véhicules roulant au pétrole aussi ?


conclusion : Lutter contre le réchauffement climatique doit être une priorité pour chacun d'entre nous. Cependant, la révolution verte que l'on nous sert demande des réflexions, des investissements lourds, très lourds qui engageront notre avenir et notre indépendance. En ces temps, où le secteur privé paraît être l'unique vecteur de developpement economique défendu par l'€urop€, il convient de s'interroger sur ce formidable marché qui va se développer et appeler nos concitoyens à la vigilance. Avec la voiture électrique, on mesure les évolutions globales qui se dessinent : le secteur énergétique est l'un des domaines méritant une surveillance de tous les instants. Une surveillance étatique, je pense.

Tuesday, October 27, 2009

La vague de Todd Strasser

résumons : Dans un lycée des Etats Unis, pendant les années 70, un prof d'histoire, désireux de faire réfléchir ses élèves sur l'arrivée et le maintien au pouvoir des nazis en Allemagne, tente une expérience, la mise en place d'un mouvement fascisant. Très vite, il se retrouve dépassé par son projet...



Ce qu'il y a d'extraordinaire lorsqu'on ouvre la Vague, c'est de se dire que si le livre est décevant, il sera vite lu. En effet, la taille des caractères confine au remplissage de pages et on se retrouve à lire 80 pages en un rien de temps. A l'inverse d'un Milady petit format chez Bragelonne, où l'éditeur se débrouille pour que l'ouvrage ne coûte pas plus que 7 euros et où vous en avez vraiment pour votre argent en tassé, Pocket joue la carte du petit roman. Ne soyons pas dupe, la Vague est plutôt une novella;

Passons et parlons du contenu,
L'an dernier, je ne suis pas allé voir le film et je me suis donc jeté sur le bouquin.
Premièrement, les personnages sont très stéréotypés, la brillante intello qui dirige le journal, le footballeur, le prof idéaliste, le vilain petit canard de la classe et on n'aurait pas regretté quelques développements supplémentaires.
Quant à l'intrigue résumée ci dessus, elle ne m'a pas entièrement convaincu, cette façon qu'ont les élèves d'adhérer en si peu de temps au mouvement, est peu réaliste. Peu crédible. On aurait voulu voir les rouages mieux amenés... Après tout, il s'agit soi disant d'un fait authentique...
On ne montre d'abord que ceux qui adhérent, les autres, les victimes sont évoquées en quelques lignes comme un fait divers dans le journal. Et justement, on aurait peut-être voulu voir davantage le climat de terreur qui s'installe. Le choix de l'héroïne me paraît peu judicieux, car elle reste quand même la petite amie d'un des membres du groupe...
La Vague se borne au début à répéter des slogans, puis elle dérive peu à peu vers une sorte de totalitarisme qui inquiète les autorités du lycée, les parents et pousse notre brave prof à tenter le choc sur ses élèves...
EVidemment, cela fonctionne, ils ont vu l'image de Hitler et sont convaincus alleluia, chacun repart comme autrefois. Les brillants de leur côté avec les autres qui leur ont pardonné un certain élitisme... LE vilain petit canard qui avait adhéré à la Vague se retrouve avec cette réflexion brillante du prof "tu sais robert tu devrais porter plus souvent des costumes, ça te va bien..."
Mon dieu, tout ça pour ça !!! et dire que dixit Philippe Vallet critique chez France info ce livre est devenu un manuel d'histoire en Allemagne...


Bref vous l'aurez compris, je suis assez mitigé devant ce roman. Peut-être parce qu'il aurait gagné à être étoffé, à varier les points de vue.
Une petite lecture en somme.

Monday, October 26, 2009

Ce qu'en dit Henri...


L'autre jour, je tombe sur une critique de Dérobade par Henri Bademoude http://delices-daubes.over-blog.com/, qui régala la yozone de ses délices et daubes.
Pour le cerner, disons que Bademoude n'a pas l'air de trop graviter dans le microcosme de l'imaginaire français et qu'il nage parfois à contre-courant, question goût. Bref, il offre une autre vision dans un paysage éditorial et critique parfois trop consensuel. Je ne dis pas qu'il a raison sur tout, mais au moins il donne son avis, voilà ce qui me plaît chez lui.
La critique est plutôt sympa dans l'ensemble. Précisons que même pas sympa, je l'aurais lu, histoire de voir la vision qu'un lecteur peut avoir de mes écrits. Car pour moi, un critique reste un lecteur parmi les autres... Et j'apprécie de lire les retours...
Simplement à la fin, Bademoude conclue par "

Voilà, comme d’hab’ avec les recueils, il y a à boire et à manger mais dans ce cas on a surtout l’impression d’assister à la naissance d’un écrivain français de fantastique qui devrait tracer sa route si les gros cochons d’éditeurs ne le mangent pas et veulent bien s’y intéresser.

Ben c’est pas tellement le cas, hein. J’ai été voir sa page sur wiki : depuis ce bouquin en 2004, des nouvelles en France et à l’étranger, et un roman de SF chez Éons en 2007 que je tenterai à l’occasion. "

Ce sont ces derniers mots qui m'incitent à écrire ce billet aujourd'hui.
Bademoude a raison.
Depuis 2004, il ne s'est pas passé grand chose : il faut bien l'avouer. Quelques nouvelles dans des anthos, un roman, des articles...
Pas de quoi crier à la... "carrière littéraire".

"Les cochons d'éditeurs" comme il les nomme n'y sont pas pour grand chose. J'assume ma responsabilité dans cette stagnation et je ne me fais pas d'illusion : un auteur courtisé est un auteur qui attire l'attention parce qu'il vend beaucoup et écrit en conséquence.
Explications pour les apprentis auteurs et ceux qui ont aimé Derobade et d'autres de mes écrits.
D'abord non voulue, cette stagnation repose sur des mauvais calculs. Après Dérobade, j'ai écrit un paquet de textes en rafale sans toucher les anthologistes car mes nouvelles manquaient de maturité, macération, appelez cela comme vous le voulez. Je me retrouvais à boucler à la fin des appels à textes : fatale erreur !!!
Donc beaucoup d'écrits à jeter. Je pense ainsi à l'emblemes tresor que j'aurais pu accrocher à la place de certains autres. Puis, cette année, j'ai loupé le coche de grandes anthos (je pense ici à Dragon chez Calmann Levy. A celle chez La Volte pour laquelle je n'ai même pas écrit le texte)
Il faut bien l'avouer, la SF n'est pas ma tasse de thé. Je lui préfère le fantastique et c'est ainsi que j'ai pu intégrer les pages de Ténèbres.

Dans l'intervalle, j'ai aussi tenté la litt jeunesse pour 6/8 ans et j'ai manqué mon objectif car la cible était mal repérée. C'est pourquoi j'ai retravaillé ce texte encore et encore...

Néanmoins, je ne m'avoue pas encore vaincu.
Je suis dans les corrections du roman mettant en scène Eidonius, mon privé triton. Il s'agit de fantasy légère, d'humour... Ca paraitra chez Mille saisons et on fera un max de salons-dédicaces.

Puis ensuite je me consacrerai à quelques nouvelles qui me tiennent à coeur (4 dont une invitation) des textes où je vais tenter l'audace. Vous verrez en quoi...). Après très vite, je reprends le roman mettant en scène les tutellaires...
Pas question de s'apitoyer, de croire les choses toutes cuites, de se laisser plombé par les affreux, retour sur le ring...

Merci pour ton coup de pied au cul Henri Bademoude. Merci à vous qui passez sur ce blog !

En attendant les prochaines publications seront
Dégradé, dans l'anthologie les derniers jours d'Edgar Poe (Editions Glyphe)
Objet de mon Amour (les sombres romantiques) art book aux editions du riez
Hic Iacet (anthologie flammagories chez Argemmios)
Après le Nekker (anthologie changelins, editions Argemmios)

Sunday, October 04, 2009

En bref...



Je n'ai le temps de rien... Quel constat, je vous jure !

En outre, la surcommunication n'est pas mon truc... Enfin "plus" mon truc.
Au début, je voulais à toutes fins faire connaître la moindre de mes nouvelles dans le plus petit fanzine...

Naiveté des débuts et enthousiasme juvénile
Dans un monde de crocodiles...

Ecrivons, prenons notre plaisir à publier des nouvelles , des romans, et voyons ce qui se passera : tel est mon nouveau credo. Si l'on m'invite tant mieux (merci d'ailleurs aux deux dernières personnes ayant pensé à moi), sinon on n'en mourra pas...

Néanmoins, il se passe des choses dans ma "carrière" d'auteur. Tenebres 2008 est sorti avec beaucoup de retard, mais le texte l'intrigue est enfin paru et ça pour moi, ça n'a pas de valeur... Vive le fantastique !

Pour le reste ce Ténèbres contient une itv vérité (des points devraient être corrigés à l'heure actuelle ))) et en parlant d'interview, il y en a une sur le site de PHENIX

A part ça, je corrige toujours les aventures d'Eidonius et j'ai trois idées de nouvelles qui ne demandent qu'à sortir, mais un autre projet s'est intercalé entre le roman et elles... Un copie à rendre sous peu, on en reparlera au besoin...

Sinon quoi de neuf à l'horizon.???.
Un Masterton qui me tente furieusement, rituel de chair. Je l'avais manqué en collection terreur... Je me l'offrirai chez Milady, le label poche de Bragelonne.

A part ça, je finis de dévorer la trilogie Nightwatch et je me régale toujours autant. C'est donc ça le sense of wonder !
A+
Jess

Sunday, September 13, 2009

Histoire

Cette semaine était marquée du sceau de l'Histoire et de l'emprise de l'image sur notre société.
France 2 avait en effet choisi de diffuser les deux premières parties d'un documentaire intitulé Apocalypse.
http://programmes.france2.fr/apocalypse-seconde-guerre-mondiale/

Par des images efficaces et des commentaires pertinents, la chaine a offert à ses spectateurs un documentaire d'une très grande qualité, l'occasion pour tous de voir la guerre autrement que comme des documents en noir et blanc, appartenant à une autre époque. Les images tirées de la propagande nazie montrait cette interaction stupéfiante entre Hitler et son peuple et l'on comprend mieux les ressorts de la tragédie qui se noua. D'autres visions d'horreur (cadavres mutilés, ruines) rappelaient la dureté de cette guerre, la négation de l'humanité qu'elle érigea en étendard et cette remise en cause des valeurs morales qu'elle provoqua. Une occasion de ne pas oublier, de passer le flambeau de la mémoire à nos enfants, un peu à l'instar du texte de Johan Héliot dans l'anthologie Pouvoirs critiques chez Nestiveqnen où un androïde est chargé de commémorer le souvenir d'une guerre.

A l'opposé de ce souvenir, cette semaine fut marquée également par l'histoire plus récente : les commémorations du 11 septembre 2001.Cette histoire là, nous l'avons tous vu en direct, un attentat médiatisé. Ces avions qui s'écrasent sur les Tours, cette sensation de monde qui s'effondre... Du monde occidental, j'entends.
Le 11 septembre est une date que je ne peux plus appréhender normalement. Lorsque je la lis, lorsque je la vois, je me souviens et je n'oublierai pas. Je me souviens également du naturel soutien que les auteurs de l'Oxymore avaient apporté à leur confrère d'outre atlantique à l'époque. Parce qu'une solidarité naturelle s'était fondée...

L'histoire est aussi notre présent et l'on ne peut que recommander la lecture du National Geographic de septembre avec un reportage bouleversant sur la Somalie. Entre milices et clans, la population de la corne de l'Afrique n'en finit plus de subir la violence quotidienne. Comment vivre normalement quand des milices vous proposent 10 fois le salaire d'un pêcheur pourvu que vous rejoigniez leurs rangs ? Pourtant au nord dans le Somaliland, la paix paraît vouloir régner, mais la communauté internationale refuse de reconnaître cette entité comme état indépendant. Depuis l'intervention hypermédiatisée des Américains en 93 suivie de leur départ après la perte de 19 soldats les 3 et 4 octobre à Mogadiscio, morts suivies d'images montrant des foules exhibant les cadavres des militaires, ce pays sombre...


La différence avec la guerre 39 / 45, c'est que désormais nous savons tout de ce qui se passe dans le monde, au moment où les événements se déroulent. Nous n'avons plus le privilège de l'ignorance, mais le fardeau de la culpabilité.

Sunday, August 30, 2009

Cet été et après...

Et voilà, septembre arrive...

La rentrée, l'occasion de parler des vacances etc...

Cet été fut très productif à mon sens. J'ai beaucoup avancé dans les corrections d'Investigations avec un Triton et j'ai réussi à écrire quelques nouvelles.





Le programme pour 2009 / 2010 est donc placé une fois encore sous le signe des textes courts en attendant le roman et peut-être d'autres choses.

Un texte chez Argemmios dans l'anthologie Flamma
Un autre dans l'anthologie les Derniers Jours d'Edgar Allan Poe chez glyphe.
Un autre dans le magnifique Art book de Maz aux Editions du Riez...
uN AUTRE CHEZ UN AUTRE EDITEUR QUI COMME MOI EST SUPERSTITIEUX...

En effet, difficile de parler littérature en ces temps de crise... La crise des subprimes, vous vous souvenez ? Au début il ne s'agissait que des foirades minablissimes d'une poignée de types devant leurs ordinateurs et des prêts accordés par des banquiers pressés de gagner du fric...
Résultat, l'épiphénomène s'est propagé et on a ratiboisé dans les effectifs des usines de nos pays où la main d'oeuvre est trop onéreuse. Soit dit en passant, je n'ai jamais eu l'impression que les ouvriers et autres salariés étaient des nantis portant Rolex et passant leurs vacances sur des yachts en plaçant leur pognon dans les paradis fiscaux. Ou alors les bougres cachent bien leur jeu... Bien sûr, ils gagnent plus qu'un ouvrier dans une usine du tiers monde ou dans d'autres coins d'Europe, mais le coût de la vie n'est tout de même pas donné par chez nous...
Espérons et oeuvrons par notre comportement socio-économique à ce que l'expression travailleurs pauvres disparaisse de notre société. Car ces travailleurs pauvres sont sur le fil, mis à l'écart de notre économie, condamnés à la précarité.

Cette digression étant assumée, j'ai lu avec plus ou moins d'intérêt sur les forums les discussions autour de

1) la mort de la sf. Vous savez cette vieille dame qui a donné des chefs d'oeuvre comme planète interdite, 2001 l'odyssée de l'espace (enfin je parle du bouquin car le film est une m.... sans nom réservé à un public hyper zélitiste), cristal qui songe, le vieil homme et la guerre pour l'hyper récent... Ce courant adoré des autorités soviétiques parce qu'il mettait en exergue le matérialisme et le triomphe de l'homme sur la nature et ce courant qui ne séduirait plus les foules...
Ah ce qu'il est loin le temps où l'on vendait des bouquins fleuve noir au tabac du coin... Pourtant à l'inverse du fantastique, espèce en voie de disparition, on publie encore de la sf. La preuve Galaxies 5 par exemple a offert à ses lecteurs des morceaux de choix.
2) les divagations des auteurs d'un blog qui se fichaient de moi de façon détournée et pour qui la psychiatrie me semble l'unique alternative... Parce que l'aigreur mal assumée, c'est carrément pathétique...
3) l'avenir du livre dans nos sociétés, l'émergence à terme de l'e book avec toutes les contraintes matérielles, juridiques que cela implique. J'espère simplement que les e books dureront plus longtemps que feu mon premier ordi portable mort au champ d'honneur après trois ans de bons et loyaux services. Je vous cite l'éloge funèbre du revendeur "Monsieur, ça revient plus cher de changer la carte mère que d'en racheter un nouveau..."
Et j'allais oublier dans cette révolution, peut-être à venir, la mutation du monde de l'édition où Internet pas encore le grand Minitel, où Internet autodiscipliné donc(LOL) ferait le tri et orienterait le lecteur vers les meilleures oeuvres (RELOL).
4) les expérimentations en ligne de Don Lorenjy, dit Hank. Don a mis des textes en ligne sur le site d'un éditeur et il n'en est rien ressorti pour l'instant.
Perso, je lui ai dit que les textes qui émergent du "en ligne", c'est une légende urbaine, des coups marketing. Qu'Internet sert chez 80 % des abonnés à mater des films interdits aux moins de 18 ans à l'oeil, à télécharger de la musique ou des films qu'ils n'auront pas le temps de regarder ou à castagner du méchant dans des jeux en ligne (terroriste ou orques, je vous laisse le choix)et accessoirement Internet peut servir à envoyer des messages débiles, des vidéos marrantes à tes amis qui te renverront les mêmes vidéos marrantes...

5) J'ai enfin lu cette enquête faisant apparaître ma région à la traîne en matière d'achat de livres et même si je ne suis guère surpris, j'en suis quelque peu dépité.
Une alternative à ce marasme de nos genres de l'imaginaire : fondez des clubs de lecture, investissez les existants et parlez de vos goûts, soyez des néoprophètes... Prêtez vos bouquins... Des bouquins qui tournent, dont on parle, ce sont des bouquins qui seront adaptés au ciné et par là participeront à conquérir les coeurs...

Mais est-il facile de parler livre dans une société fascinée par les people et quelques guignols enfermés dans une maison à ne rien fiche de leur journées ?
Peut-on parler fantastique, sf, horreur sans passer pour un original, un excentrique ? Parlez "plus belle La vie et l'on vous commentera, parlez de la trilogie Nightwatch, on vous sourira..."

Bref drôle d'époque ou plutôt de société que la nôtre... Aspiration au changement en profondeur et pourtant culte porté à l'ostensible, aux besoins comme moteur de vie.
pOUR ILLUSTRER LE PROPOS
http://www.lemonde.fr/web/recherche_breve/1,13-0,37-1093016,0.html
Et on n'est pas au bout de nos surprises avec la très nulle télé (T.N.T)!

Néanmoins, je vous souhaite une bonne rentrée et n'oubliez pas, achetez local !

Jess

Sunday, August 23, 2009

GALAXIES 5 : ma critique


Sitôt reçu le Galaxies n°5, je me suis empressé de le lire et vous savez ce que c'est, après on se dit "il faut en parler sur le blog", puis vous oubliez. Shame sur moi !
Donc tentons de réparer cet oubli.
Lorsque j'ai reçu Galaxies 5, j'ai été attiré par sa qualité d'objet revue/livre... Une couverture agréable au toucher, une mise en page soignée, beaucoup plus convainquante que le n°2 par exemple : force est de constater que l'équipe s'est donnée les moyens de convaincre le lectorat.

Ceci étant dit : parlons du contenu. Eh oui, je ne suis pas de ces gens qui achètent ou reçoivent des livres pour décorer leur bibliothèque...

Galaxies 5 comporte 7 nouvelles, un dossier sur Catherine Dufour, un dossier sur la Tchequie par votre serviteur, un dossier sur la sf Arabe...

* Nuit Noire, sol froid par Laurent Queyssi : un vaisseau spatial se dirige vers la planète promise. A Son bord deux êtres tentent de devenir les Raconteurs, ceux qui perpétuent la mémoire de leur peuple par le biais des contes. C'est bien écrit, mais je n'ai pas été absolument conquis. Le conte inventé par l'un des raconteurs qui m'a un peu déçu (trop long à mon avis, trop banal), dommage car le postulat et l'idée de départ de la nouvelle sont vraiment extraordinaires. Sans parler du retournement... Laurent Queyssi est un auteur à suivre !

* La vie synchrone : une histoire d'humains, de masques, de créatures privées de leur identité. C'est bien écrit, un peu froid ?, mais ce n'est pas encore le texte du galaxies.

* Instinct Grégaire : Jay Caselberg, imaginez que vous viviez, dépendiez d'une entreprise dirigée par des Einstein, rescapés d'expérimentations nazies... Inquiétant, oppressant, un héros terriblement humain... Ce texte m'a filé le frisson. Pourtant, il manque juste un je ne sais quoi à la fin pour le rendre inoubliable. Bonne pioche.

* Première ligne : Carlos Gardini : the super texte de l'antho. Un futur proche, les mutilés de guerre envoyés au front comme chair à canons... C'est purement et simplement prenant, une claque magistrale. Rien que pour ce texte, le galaxies mérite l'achat.
(soit dit en passant, ce texte m'a donné l'envie d'acheter l'antho de sf espagnole chez riviere blanche...)

* Improbable : Will MC Intosh : bon j'avoue je n'ai pas du tout aimé ce texte. Je ne suis pas rentré dans l'idée, pas du tout convaincu...

* La Porte Elise Fontenaille : Mais c'est... DU FANTASTIQUE !!!

* Le cahier trouvé à Astarojna : Catherine Dufour : un texte horrifico-écologique, à moins qu'il ne s'agisse encore de fantastique ? Une visite dans les pays de l'est qui file le frisson. Bien écrit, et inquiétant à souhait !

Le dossier Catherine Dufour : Bravo Ketty Stewart qui n'a pas gavé l'auteure avec une énième interview où on lui pose les mêmes questions. Les thèmes choisis sont pertinents. Ils permettent de mieux cerner Madame Dufour...
Le reste est intéressant, ça se lit sans déplaisir..

Le dossier Tchéquie : autocritique, l'itv correcte. Le dossier sur la littérature, ça aurait pu être plus imposant, mais le problème c'est que la majeure partie des textes ne sont pas traduits et donc, pas évident à gérer comme contrainte...

L'article sur Thomas Pynchon par Denis Labbé a titillé ma curiosité, mais j'ai un peu trouvé dommage de révéler les tenants et aboutissants de certains textes.
En tout cas, j'essaierai de lire cet auteur à l'avenir...

La Sf Arabe, certains propos m'ont un peu choqué... donc je ne rentre pas dans le détail.

Terminent ce numéro quelques critiques de livres dont des livres traduits du russe...
Le clos Lothar, le Dechronologue attireront mon attention.


Bref pour conclure, j'ai apprécié ce numéro de Galaxies.
Les nouvelles sont plus que correctes, j'y ai découvert des auteurs.
Bonne continuation à vous autres !

Monday, August 03, 2009

Dossier Tchéquie in Galaxies



Parution récente de Galaxies N°5 avec à l'intérieur un dossier Tchéquie.
Un article de Martin, mon correspondant tchèque, une itv de cet homme clef de la sf dans son pays...
A côté des nouvelles de Mc Intosh, Fontenaille, Dufour, Queyssi...

Avec le dossier Tchéquie, je mets un terme à ma rubrique regards sur la sf européenne qui sera reprise, n'en doutons pas. Trois numéros (Italie, Suéde et donc Tchéquie pour terminer) auront alimenté la nouvelle mouture de Galaxies, revue qui a bien changé...Le dernier numéro est superbement mis en page.

Dommage que la revue n'ait pas repris avant car j'avais d'autres dossiers en stock... Mais je n'allais pas vous ouvrir du périmé tout de même !

Allez maintenant, j'écris du fantastique / horreur / fantasy humoristique...

Monday, July 27, 2009

Pour les amateurs de fantastique / horreur exclusivement

.

28 semaines plus tard
Suite du redoutable « 28 jours plus tard » qui renouvelait le film de zombie, « 28 semaines plus tard » est un film au résultat mitigé.


Un court résumé : Londres, 28 semaines après l’épidémie qui avait transformé le Royaume-Uni en pays habité par des bêtes humaines avides de chair fraîche, la vie se réorganise. Sous le contrôle des forces américaines, une zone sécurisée voit le retour d’habitants. Postes de sécurité, gardes armés, tout est prévu pour que l’épidémie ne reprenne pas… Mais…
Si l’idée de confiner l’action à un Londres ultrasécurisé m’a d’abord paru excellente, certains ressorts scénaristiques m’ont semblé un peu gros voire balourd. On commencera par les enfants au centre de l’intrigue et qui parviennent à fausser compagnie à l’ensemble des militaires, à ramener la menace dans la place, puis à la contamination qui survient dans la foulée…
Le reste est pourtant très bon, la mise en évidence des mesures de sécurité qui se retournent contre les occupants américains, les tentatives pour enrayer le fléau, l’efficacité des « zombies ». Courant, hurlant, déchaînés, ils suscitent la terreur au même titre que ce Londres déserté où la nécessité de nettoyer toute trace d’infection oblige à détruire toute trace de vie…
Je vous passe la fin hyper prévisible à mon sens. Dommage car « 28 semaines plus tard » aurait pu s’avérer meilleur que sa préquel s’il était parvenu à nous offrir un but à poursuivre.


Night Watch :

Commençons par une mise au point ! Albin Michel présente ce livre comme un roman alors qu’il contient en fait trois novellas (= longues histoires). C’est certain que si on avait dit novella, ça l’aurait moins fait… Remarquez certains auteurs français présentent des ensembles de nouvelles comme roman… Alors pourquoi pas ?
Ceci étant…
Dans la Russie contemporaine, forces de la lumière et de l’ombre s’affrontent en veillant à ne pas briser l’équilibre établi des siècles auparavant. Cela au prix de nombreuses compromissions, d’intrigues. Mais quand des individus susceptibles de faire pencher la balance dans un sens ou l’autre apparaissent, alors la lutte reprend de plus belle…

Disons le d’emblée, j’avais vu le film Night Watch avant de lire le livre et… Non, ils n’ont rien à voir du tout, le livre étant absolument différent de l’œuvre cinématographique. Différent et supérieur ai-je envie de rajouter car Loukanienko renouvelle les mythes comme le vampire, les sorciers avec un savoir-faire indéniable. Pas besoin de nous en mettre plein les mirettes avec de la pyrotechnie à la noix, cette lecture revigore le lecteur, le plonge dans des réflexions politiques, sur la nature du bien et du mal… Le sense of wonder est russe, qu’on se le dise. On plonge dans cette Russie où le luxe tapageur côtoie la misère, où les vieilles banlieues héritées de l’époque soviétique font encore partie du paysage. Loukanienko est efficace, ses héros sont remplis de doutes, d’incertitudes… Bref, il y a un véritable background dans cette œuvre et j’ai réellement adoré. Ayant à peine commencé le Day Watch, je peux dire que pour l’heure, l’ouvrage paraît encore supérieur…

Le Fléau de la Nuit de Graham Masterton
Ultime volet de la trilogie des guerriers de la nuit, Masterton nous offre un très bon roman. L’histoire commence avec le viol d’un violoniste Stanley en pleine rue par un homme masqué… Très vite Stanley se rend compte que quelque chose ne tourne plus rond en lui. Outre la difficulté à surmonter cet épisode traumatisant, notre héros réalise qu’un mal l’affecte. En effet, le Fléau de la Nuit est en lui, attisant des pulsions morbides ou sexuelles… Peu à peu, son univers se désagrège ; réalité et rêve finissant par se confondre.
Sur sa route, Stanley va croiser d’autres personnages dont Springer, l’envoyé d’Ashapola…
Je vous passe le résumé intégral de l’histoire. Ce Masterton m’a plu car il a vraiment su éveiller en moi de l’empathie avec ce héros fragilisé par le viol. Utilisant la psychologie et la subtilité, Masterton convainc son lecteur et présente un autre aspect de son talent. Car je le dis Masterton a du talent. Il vous écrit des histoires agréables, plaisantes pour les amateurs de sensations fortes, du très bon roman de gare et il en faut… Ce n’est pas le chantre du fantastique gnangnan ou hyper référencé qui fait gloser quelques cercles littéraires…


Mêlant l’histoire, la violence, le sexe et les guerriers de la Nuit, ces super héros aux pouvoirs extraordinaires, Masterton se renouvelle de façon agréable et on dévore ce Fléau de la Nuit. Juste un regret, un certain deus ex machina qui gâche un peu la lecture. Pour le reste, vous pouvez lire « c’est du bon », de la même veine que Démences ou le Portrait du Mal.

Sunday, July 12, 2009

Une semaine de réflexion...


4/ 07 .... 11/07

Une semaine, sept jours, peu de temps à vrai dire, mais tellement de choses se sont passées. J'ai essayé de méditer sur le statut d'auteur d'imaginaire en 2009, en France.

Le 4, relevé des mails : un support en ligne accepte l'un de mes textes. La journée commence plutôt bien. Il est clair que le online ne vaut pas la publication papier, enfin pas encore. Mais ce t(s)ex(e)te, cela faisait un bout de temps qu'il traînait et s'il permet à quelques personnes de passer un bon moment, tant mieux.

L'après-midi, je participe à la nuit du livre d'Esquelbecq, charmant village près de Wormhout ou de Bergues qui se trouve en Flandre, on le rappellera pour les fans du Sieur Boon... Esquelbecq est un village agréable, typé, qui peu à peu, à l'instar de Redu en Belgique, est devenu un village du livre. C'est charmant, les gens également. Le Flamand y revient en force... L'organisation a été à la hauteur de l'événement et les stands sont déjà prêts. De 15 h à 00H, je prends part à cette grande fête avec l'espoir de faire connaître mes livres. Malheureusement pour moi, le fantastique ne fait pas recette, voire suscite l'hostilité. Quand on vous dit, "rien qu'à la couverture, je sais que je ne vais pas aimer," comment voulez-vous ne pas être dépité ?
Début de ma réflexion, l'imaginaire, ce n'est plus côté, ou alors lorsqu'il se pare de voiles tel certains auteurs dont Marc Levy et son "Et si c'était vrai ?". Que Balzac, Maupassant ait donné à la littérature ses lettres de noblesse avec des textes de fantastique (la peau de chagrin, la peur, le Horla), relève du passé...
Un Maupassant adapté à la télé, c'est une tranche de son siècle... Jamais autre chose...
Idem des grands films qui séduisent mais dont l'on renie le genre fantastique/SF. Pour avoir interviewé des redacs chefs de revue d'imaginaire dans différents pays d'Europe pour le compte de Galaxies (travail que j'arrête pour des questions de disponibilité), je sais que le phénomène est généralisé, mais curieusement l'esprit de certains français est plus que borné... Ah si je savais écrire directement en anglais...
Bon faudra peut-être aussi que je songe à me distancier des genres sff le constat s'impose...


Par chance, malgré quelques désagréments, je savoure cette nuit du livre d'Esquelbecq avec un repas succulent !!!! et des contacts dont je reparlerai ultérieurement...

Le 5, retour à la maison, crevé. Et dépité car mes ventes m'ont sapé le moral. Je pense aussi à l'éditeur qui a envoyé ses livres et dont je n'ai pas été un digne ambassadeur à mon sens. Quoique le libraire m'ait promis de mettre l'un des livres en avant... Wait and see !

Le 6 : relevé des mails, un mag américain me refuse "Triangulaire" , je n'y croyais pas trop car ce texte n'est pas horreur tel qu'on l'entend actuellement (soit dit en passant, le Sawisation de l'horreur me désole! Torturer, mutiler, ce n'est pas l'horreur, c'est la réalité affligeante de notre monde), mais Triangulaire est l'un de mes meilleurs, je le pense...

Puis je découvre qu'un autre support reporte la sortie sine die d'une de mes nouvelles...

La semaine s'écoule, j'écris (correction du roman et une nouvelle de dingue). Je m'écarte de différents forums, me désincris... Je soumets un texte coécrit avec mon pote Antoine, ma béquille, à une revue.
Je continue de lire Loukanienko et son night watch, l'univers m'emballe, riche ancré dans le contexte russe. Je commence le choeur d'enfants maudits de Piccirelli. Pas mal pour l'heure, univers complètement barré, trop peut-être ? Je me demande si ce genre de texte sortirait en France s'il émanait d'un auteur inconnu...

Un peu partout des éditeurs annoncent qu'ils ferment les soumissions spontanées. En fait, je ne suis guère surpris. Les manuscrits affluent, les ventes s'écroulent un peu partout. La faute à la crise, à la surproduction, à la concurrence des nouveaux loisirs (jeux video, jeux en ligne, tchat), aux dépenses liées aux nouvelles technologies (un forfait portable, quelques gadgets pour le portable, un forfait internet et vous arrivez vite à 50 EUROS soit presque 350 francs !), au marché de l'occase aussi ?
La durée de vie des livres en librairie diminue dangereusement et sans une mise en place efficace lors de la sortie, vos livres ont peu de chance de figurer dans les rayons... La chaîne du livre : un modèle économique à repenser ?
Bref, la situation n'est pas glop du tout. Le marché du livre se porte bien disait je ne sais plus quel magazine, vers le mois de mars.
Une hérésie, les redressements judiciaires de grands noms incitent à la méfiance. Sans compter que le marché se porte bien pour quelques rares auteurs...

Ca fait quelques semaines voire deux mois que je sais que mon recueil ne se fera pas... J'ai renoncé à l'idée d'une carrière dans l'écriture, je le dis sans déprime, tranquillement, je publierai peut-être quelques textes ici et là, peut être un ou des romans, mais malgré ma bonne volonté, le travail, je n'ai pas la productivité requise...
Tel Cesbron, je pense qu'il faut avoir un travail à côté pour payer les factures et subvenir à sa famille.

En conclusion, que dire ?
Jeunes auteurs, si vous voulez écrire, écrivez, mais arrêtez de croire au mythe de l'artiste maudit ou de l'écrivain, artiste dans la société. Vous avez plus de chance de réussir au travers d'émissions de téléréalité surtout si vous vous déssappez, dans le X voire le XX. Bossez, levez vous le matin et allez au boulot, puis le soir venu transformez vous en auteur, soyez sincères en évoquant la réalité, bossez encore et encore. Mettez du temps à pondre votre roman, à en accoucher. Evitez les genres de l'imaginaire ou alors pour le fun, lorsque vous serez devenu une valeur.
C'est tout le mal que je vous souhaite.

PS : Vous remarquerez que sur ces photos, ( je ne me lance pas dans le X voire le XX,) mais que j'arbore mon superbe t shirt où Spiderman se transforme en Venom. un symbole ? :-)
PS 2 : ce serait génial d'avoir de fidèles abonnés de ce blog crénom :!!!!!!!!!!!

Thursday, June 18, 2009

VIEILLIR

J’ai 35 ans et normalement encore de belles années devant moi.

Pourtant, il y a une chose qui m’angoisse : vieillir.

Inéluctable certes, un passage obligé, un gain de sagesse… La possibilité de voir grandir mes enfants et de les aider à faire leurs premières armes.
J’avoue que ces quinze dernières années, j’ai acquis davantage de maturité (heureusement), que j’ai appris à relativiser, à ne plus entrer dans l’immédiateté ou le choc de l’image, mais dans la réflexion et le comportement associé à mes envies. Je me rends compte de cette évolution qui à 20 ans me paraissait lointaine, inaccessible.
Je le dis haut et fort parce que je sais qu’être jeune, ce n’est pas marrant non plus, surtout lorsqu’on n’a pas vraiment de perspectives, lorsque les coups du sort décident de votre destin. Lorsque les règles ne paraissent que des chimères destinées à être mieux détournées. Lorsqu’on a envie de se rebeller au nom de principes dont on a qu’une idée assez idéaliste, mais qui au final montre que la plus noble des révoltes finit souvent en bain de sang ou en détournement de ses objectifs premiers.
Et voilà, il y a ce corollaire. A force de réfléchir, on se projette dans l’avenir.
Et là, s’ouvre un gouffre insondable. Qu’est-ce que je vais faire dans 35, 40 ans ?
Dans quel état serai-je ?
Bosser ? Si mon corps suit, j’y serai obligé. Mais serai-je assez productif pour mon employeur, ne cherchera-t-il pas à me pousser vers la sortie s’il ne l’a fait avant ? Déjà que de nos jours, le taux d’emploi des séniors est de 38, 2 %, comment évoluera la situation dans un monde économique où la variable d’ajustement est TROP souvent l’humain ?

Et si mon corps ne suit pas, si je deviens une pompe à médocs, un Monsieur qui renouvelle sa prescription comme tous les mois avec des dépenses toujours accrues, déficit de la sécu oblige, est-ce que je vais devenir une charge pour mes enfants ? Pour la société ?
D’ailleurs la société aura-t-elle évolué dans le regard qu’elle porte sur la personne âgée ? Cessera-t-elle de la considérer pas comme une sorte d'enfant aux capacités limitées et susceptibles seulement de regresser ?
Est-ce que l’état jouera son rôle de protecteur ? Ou me laissera-t-il à la merci d’êtres sans scrupules (après tout en 35 ans, on ne sait pas comment s'organisera le marché de la gestion de la vieillesse ) qui pomperont mes économies, si j’en ai amassé, avant de me jeter ?
Je n’ai pas la réponse à toutes ces questions et je ne sais pas si d’autres les ont. Mais je crois que sans un état qui décide de prendre en charge les aînés les plus dépendants au sein de structures dignes de ce nom (petites et humaines surtout), publiques, de les chouchouter et une réflexion de chacun d’entre nous - Qu’accepterions-nous de sacrifier et quand pour que notre futur se déroule le mieux possible, sans accroc, ni pour nous, ni pour nos proches - cette peur que j’entretiens et que d’autres aussi peut-être n’est pas près de disparaître.
Vous en pensez quoi ?

Sunday, June 14, 2009

Votre Mort nous appartient, Antoine Lencou, Griffe d'encre


Ceci n’est pas une critique motivée par le copinage – si le copinage existait dans le milieu de la sf, cela se saurait non mais !!!! –

Antoine Lencou est un « jeune » auteur de 45 ans à qui l’on doit
1. quelques nouvelles dans des anthos chez Nestiveqnen, Oxymore, Khimaira, Lanfeust Mag (j’en passe et des meilleures car le bougre refuse de faire un site et pour compiler, il faut effectuer des recherches sur Internet… Je m’en vais lui monter une page wikipédia à celui là que ça va pas tarder.),
2. la direction d’une anthologie Les Portes chez Oxymore
3. et deux co-écritures avec votre serviteur (Oui, la seconde paraîtra dans une anthologie l’an prochain. Et toc une info !).
En fait, on a réalisé 3 coécritures mais la dernière est dans le vague pour l’heure. Enfin il s’agit d’obtenir une réponse… Mais vous vous en contrefichez !
Bref voilà, je l’avoue, je connais Antoine Lencou. Il m’a même co-dédicacé son opus « Votre Mort Nous Appartient ». Ah le choc !! J’ai cru qu’il ferait pire, qu’il mettrait Jess le Nain ou un truc dans ce genre car l’Antoine c’est un déconneur de première, un type qui ne se prend pas la tête pour un sou et ça c’est génial… (t’oublieras pas mon chèque à me remettre aux Utopiales.)
Mais parlons plutôt de sa novella.
Votre Mort Nous Appartient, c’est l’histoire de Roïn Venkoo, un gars mal dans sa peau dans un futur lissé, où les rapports sociaux sont hyper limités, où les I.A contenues dans les meubles devancent vos désirs, d’Olcéana, sa compagne pleine de vacuité qui joue les artistes en quête d’absolu et d’un chef d’entreprise pourri jusqu’à la moelle…
Roïn est si mal dans sa peau qu’il veut se suicider. Or dans ce futur, impossible de mettre fin à ses jours sans autorisation administrative et c’est là que tout dérape… Roïn passe outre, il est ressuscité et condamné à l’équivalent de nos T.I.G… Débute pour lui une enquête qui pourrait bien remettre en cause les fondements de l’ordre social.
Antoine Lencou est un auteur à part car il refuse la filiation avec ses prédécesseurs. Il a lu, il a assimilé, mais il ne l’étale pas sur les murs. Son inspiration à lui, celle qu’il assume, c’est l’automate qui vous dit « merci » après que vous lui ayez payé votre essence, le distributeur de billets, l’obséquiosité poussée à son paroxysme et la fausseté que l’on trouve dans les rapports humains. C’est aussi un sens aiguisé de l’ironie, de l’humour noir ou de l’humour à deux balles qui fait mouche. Parce qu’Antoine Lencou n’a qu’une envie : nous offrir un bon moment en compagnie de ses personnages et il ne s’en cache pas.
Si l’on bafferait volontiers son héros au début tant il est mou, l’empathie s’installe puis on le suit avec un réel plaisir, subissant un poison en guise de compagne, une tripotée de meubles intelligents qui le prennent de haut et avançant dans sa vie malgré le peu de goût qu’il éprouve pour l’existence. Le futur dépeint par le Père Lencou n’est pas celui du catastrophisme habituel ; c’est au contraire un univers tranquille, policé, où chaque geste, chaque comportement est anticipé, où les humains télétravaillent et refusent de se déplacer. Où Roïn apparaît comme un anachronisme, une hérésie.
Confronté à certaines découvertes, il va commencer à évoluer, à se réveiller… A jouer avec le système à son tour.
Disons le d’emblée certains passages sont tordants, la truculence des meubles ravit le lecteur. On nage parfois dans le non-sens avec un plaisir véritable. Ayant lu la première version de cette novella, je peux vous certifier qu’un véritable travail éditorial a été réalisé par le staff de Griffe d’Encre, que l’on bouquine ce livre avec un plaisir perpétuel et qu’on n’a pas trop envie de le lâcher. Le style est fluide, agréable, les dialogues font mouche.

Pour commander le livre, c'est chez griffe d'encre
(j'ai pas trouvé le lien sur amazon, mais dès que je le rajoute, faut essayer de payer l'hébergement du site zut !)

Pour faire le râleur, sinon on va m’accuser de copinage avec Griffe d’Encre, je dirai juste que certains dialogues auraient gagné davantage en efficacité s’ils avaient été réduits… Mais bon si vous avez envie de passer un bon moment, lisez l’Ankou, euh Lencou !!! Antoine de son prénom. C'est drôle, c'est frais, c'est fun...

Friday, June 12, 2009

Envoyé spécial : Visages de crise

Visages de crise
Un reportage de Hugo Plagnard, Thomas Donzel et Samuel Humez

Intéressant, émouvant et révoltant reportage que celui de Hugo Plagnard.


On est rassurés de voir que France 2 a enfin d'autres choses à nous proposer que les téléfilms et films se déroulant dans les années 40 parce qu'en ce moment, c'est la saturation à ce niveau.

Visages de crise, c'est donc la crise qui arrive dans deux entreprises : une PME de 19 personnes et une autre dans l'Oise où 219 personnes se retrouveront sur le carreau, délocalisation oblige ! Je ne dis pas dans quel pays, ce serait malvenu...

C'est autant de coups de gueule, de vies mise à mal du jour au lendemain, des incertitudes, des dissensions et la peur au ventre pour les employés des deux sociétés ou le patron de la PME de l'Aveyron.
C'est le chômage qui se pointe, une réalité horrible, la négation du référentiel "travail" autour duquel on bâtit sa vie, le bouleversement d'existences et l'obligation de se poser de nombreuses questions sur l'après, sur la reconversion, sur la formation ! Sur ce que notre société peut faire pour atténuer l'impact de ces licenciements...
Qu'on cesse donc de focaliser sur l'argent -l'indemnisation - pour placer la fierté des employés et de ceux qui s'en donnent pour dégotter des contrats au centre de la réflexion. Que notre société devienne celle de la mutation perpétuelle, cad de la capacité de rebondir. Alors le stress dans l'entreprise diminuera, alors la consommation de tranquillisants baissera.

"On a de l'argent (la prime de licenciement), mais ils n'ont pas parlé de travail " constate un salarié dégoûté.

A toutes et tous, je vous souhaite de retrouver un job, un vrai. A Mesdames et Messieurs nos politiciens, je vous souhaite d'avoir des idées originales pour permettre la sortie de crise autrement que par la violence qui se pointe, inéluctable.

Thursday, June 11, 2009

Les Rivages de la Nuit de Graham Masterton

Deuxième tome de la trilogie entamée avec les Guerriers de la Nuit, le roman « Les Rivages de la Nuit » s’avère beaucoup plus réussi.

Lenny a assisté à la mort de sa mère, il vit désormais avec son père qui s’est remarié. Tout irait pour le mieux si les nuits de Lenny n’étaient pas peuplées de cauchemars qui prennent corps... et empiètent sur la réalité !



Dans ce second volet des aventures des guerriers de la nuit, Masterton suscite l’empathie dès le départ. Une histoire ordinaire que celle de ce gamin, de sa famille recomposée. Puis la réalité dérape rapidement avec le meurtre sauvage de la belle-mère du petit et les soupçons qui ne tardent pas à converger vers l’enfant.
Renouant avec l’efficacité qui lui faisait défaut, à mon sens, dans le premier tome, Masterton nous offre une sorte de Freddy mais en beaucoup plus efficace et sans grand-guignol. La nature de l’ennemi longtemps indéterminée et rattachée ensuite à l’Histoire est intéressante à maints égards. L’arrivée assez tardive des guerriers de la Nuit, leurs échecs, les cauchemars variés de Lenny comptent pour beaucoup dans la réussite de ce roman.
De plus, comme on a pu se familiariser avec le côté manga/comics dans le premier tome, celui-ci se révèle fort intéressant avec des guerriers de la nuit méritants, des supers pouvoirs adaptés…
Bref vous l’aurez compris les Rivages de la Nuit est un bon Masterton. Distrayant, efficace et que demander de plus ?

Monday, June 01, 2009

Les guerres modernes, racontées aux civils ... et aux militaires. par Pierre Servent

La guerre, phénomène universel s'il en est, a fortiori dans une époque aussi troublée que la nôtre. Fléau qui a épargné notre Europe de l'Ouest depuis une soixantaine d'années...
Pourtant nos armées continuent de se battre ailleurs, au nom de la paix (quel paradoxe!). Mais les guerres actuelles ont-elles encore une parenté avec ces grandes batailles de jadis ? La technologie (les yeux du ciel) n'ont-ils pas supplanté le fantassin ? Gagne -t-on encore une guerre par les armes ?



Pierre Servent est un ancien journaliste de la Croix et du Monde, il est spécialiste des questions de défense et de stratégie pour de nombreux médias.
Son ouvrage s'intéresse aux conflits récents de ces 20 voire trente dernières années.
A travers la lecture de cet essai, on découvrira la réalité martiale de l'Afrique au Moyen Orient (opérations israeliennes au Liban et dans la bande de Gaza), en Irak, en Somalie, en Tchetchenie et enfin en Afghanistan. L'ouvrage comporte d'ailleurs en annexe le compte rendu d'audition du GAL Georgelin du 10 /09/2008. Cette audition fait suite à la mort de soldats français dans l'embuscade d'Uzbeen.


Que retenir de cet intéressant ouvrage ?

Tout d'abord, Servent met en évidence la dualité des derniers conflits.
D'un côté des armées ultra modernes, professionnelles, occidentales où le dogme du "zéro perte" préside ; des armées dont les actions sont dépendantes de l'opinion publique et de sa versatilité. N'est-ce pas ces opinions qui estiment justifiées des opérations de maintien de la paix ?
De l'autre des combattants pauvres le plus souvent, rivalisant d'ingéniosité pour marquer les esprits des opinions publiques occidentales et mener une guerre à moindre coût. Des combattants pour qui la mort agit souvent comme une délivrance.
L'auteur nous montre ensuite l'importance que les insurgés attribuent à l'utilisation des médias et leur capacité à les utiliser pour leur propagande.

Des exécutions instrumentalisées en Irak et en Tchetchénie, aux captures de soldats, en passant par les attentats, sans oublier l'utilisation de civils comme boucliers humains, le journaliste nous dresse un état des lieux inquiétants où l'on comprend que l'image devient un enjeu primordial, que les nouvelles technologies sont un enjeu dans ces batailles. L'auteur nous expose d'ailleurs que certains groupes terroristes disposent de "services" chargés d'étudier l'impact de leurs actions sur les opinions publiques occidentales... En réaction, les caméras sont de plus en plus embarquées dans les opérations des soldats occidentaux.

Devant des guerres aussi traumatisantes où l'ennemi peut être l'ami diurne, où femmes, enfants peuvent être utilisés, le militaire en opération se retrouve souvent au bord de l'abîme. Dans cet environnement, l'homme peut se laisser submergé par le désir de vengeance (Haditha), entrer dans une phase de brutalisation et de massacre. Les nouvelles technologies (blogs, internet...) peuvent conduire le militaire à partager avec le monde son quotidien et Servent nous raconte ainsi que de nombreuses images d'Irak sont parvenus au monde via ce canal...

L'essai nous évoque ensuite ces guerres où la victoire militaire ne suffit plus, où le conflit continue de durer, faute d'armistice. La reconstruction, l'aide économique (pourvu qu'elles parviennent aux populations ) deviennent alors les seuls gages de stabilité dans des pays régis par des structures tribales ou claniques.
"moi contre mon frère, mon frère et moi contre mon cousin, mon frère mon cousin et moi contre l'étranger" : de ce proverbe cité par l'auteur, on comprend que le retour à la paix ne peut être fait par l'unique usage des armes.

La guerre est aussi repensée, par l'arrivée des ethnologues qui permettent de mieux cerner les réalités locales et d'éviter les bavures, vexations, par le mix entre professionnels et réservistes issus de la vie civile... Par l'utilisation du renseignement. Servent revient ainsi sur l'intervention en 2006 d'Israel au Liban, mal préparée et les conséquences pour Tsahal.


L'essai se conclue par une annexe intéressante, dans laquelle des parlementaires interrogent le general Georgelin sur la présence française en Afghanistan. Une véritable guerre... J'ai cependant eu l'impression que certaines questions n'avaient pas obtenu de réponses. Ou alors la version est tronquée ?

........
Complété d'autres ouvrages cet essai s'avère intéressant pour mieux cerner notre époque, ses troubles, ses zones de tension. La politique étrangère.

...
Juste pour conclure.
quelques données qui amènent à réfléchir

Somalie : depuis 1991, le pays n'a plus de gouvernement central. L'intervention de l'onu et la mort de militaires américains (19) relatés par le film de Ridley Scott "LA CHUTE DU FAUCON NOIR" conduisirent les nations unies à se retirer du pays.

Depuis la seconde guerre mondiale, 80% des pertes dans les guerres sont des civils.

taux de suicide des GI revenant d'Irak. http://www.mysanantonio.com/military/War_lingers_GI_suicides_rise.html

Saturday, May 23, 2009

Les Guerriers de la Nuit par Graham Masterton

Inutile de présenter Graham Masterton, maître incontesté de l'horreur et auteur phare de la défunte collection Terreur, auteur de fantastique qui sait marquer ses lecteurs durablement et ne pas les endormir.
Peut-être peut-on préciser pour un certain site de sf élitiste que la saga Manitou comporte 4 titres et non 3 !



Avec les Guerriers de la Nuit, Masterton s'amuse.

Tout commence par la découverte du cadavre d'une jolie jeune femme sur la plage... Très vite, il s'avère que celle-ci a été la victime d'anguilles qui l'ont dévorée de l'intérieur et voilà nos trois découvreurs de corps contactés par un être mystérieux qui leur révèle qu'ils sont en fait des guerriers de la nuit et que les anguilles sont les rejetons d'un démon.
Guerriers de la Nuit kézako ?
Comprenez par là qu'ils vont pénétrer le sommeil de leurs concitoyens pour y combattre le démon et ses émanations.
Devenus des sorte de super héros, possédant un armement ou des pouvoirs dignes d'un manga ou d'un comics, ils vont aller s'opposer aux desseins de cet être qui entend corrompre les hommes à travers leurs rêves et cauchemars.

Les ingrédients de Masterton
Un soupçon de violence déchaînée, des scènes efficaces, les Guerriers de la Nuit s'il reste agréable à lire n'est pas le meilleur Masterton que j'aie pu lire. Il n'atteint pas le sommet du Portrait du Mal ou de Manitou par exemple.
En effet, les scènes dans les rêves sont un peu répétitives et le côté comics/manga m'a un peu désarçonné.
Pourtant l'efficacité des scènes dans le réel contrebalance cette légéreté... Je pense ainsi à l'apparition des anguilles la seconde fois et à la violence qu'elle déchaîne...
Puissantes, suscitant l'empathie ou la répulsion, ces scènes nous offrent de purs moments de terreur...

Bref ce roman, premier de la trilogie est plutôt sympa...
Je vous reparle de la suite sous peu.

Monday, May 18, 2009

Pomme de discorde...

Un article sur un sujet anodin : les fruits et légumes.

Vous avez déjà remarqué qu'en hypermarché, les fruits et légumes français sont souvent plus chers que les étrangers ?
La faute aux taxes, au coût du travail : vous connaissez la litanie. On vous en parle le midi sur certaines chaînes...
Ne serait-il pas normal que nos grandes chaînes d'hypermarchés baissent leurs marges sur ces produits ? Un pas vers une révolution verte, privilégier les terroirs....

Perso, quand je fais mes courses, je pense également au coût écologique et je suis effaré de voir mes contemporains acheter des fruits et légumes cultivés à l'autre bout du monde d'un air insouciant... Pourquoi faire venir de l'ail ou des oignons d'Argentine ? Je n'ai rien contre vous les Argentins... Mais ça me dépasse.
Eh les aminches, venez donc voir les foires à l'ail du Nord, boire une bonne soupe !


Et je ne vous parle qu'à peine des pommes chinoises, des fruits et légumes d'Afrique du Sud... Des milliers de km...

Vous connaissez aussi le bio, l'argument pour vendre encore plus cher des produits plus "sains" ?

Samedi, je suis tombé sur des pommes bio, elles aussi elles venaient d'Amérique du Sud...
Bonnes pour la santé, mais pour la planète, ça se discute....
J'ai reposé le paquet.

Et vous, vous faites quoi ?
Votre jardin ?
Après tout, c'est la solution d'avenir si on a du terrain non ?

Wednesday, April 29, 2009

Terreur de Dan Simmons (ou Jess Kaan est-il un lecteur hors coeur de cible ???)

Tandis que les forums de l'imaginaire ( cafard cosmique, actusf...) s'agitent autour de l'anthologie Dragons : Anthologie chez
Calmann Levy et de la chronique/ critique de Denis Labbé sur le fantastique.net qui se résume à "je n'ai pas tout aimé notamment le texte de x ET y", j'ai choisi de vous parler de ma lecture de Terreur de Dan Simmons, livre encensé sur le web...

Disons le d'emblée, je ne me revendique pas comme critique, mais plutôt comme lecteur essayant de rester serein dans un monde où la moindre divergence d'opinion s'apparente parfois à un crime de lèse-majesté... exemple vécu
"Comment tu n'as pas aimé untelle ? Mais ce qu'elle écrit est extraordinaire...
- oui, mais je trouve que ça manque d'histoire... le style ne fait pas tout...
- bon je te laisse... Il pige vraiment rien ce Jess..."


Précédé d'une réputation de best seller, Terreur m'attirait et je n'entendais pas attendre son passage en poche pour l'acquérir... Dan Simmons est à mon sens un auteur génial capable de vous immerger dans son univers (l'échiquier du Mal, le styx coule à l'envers...)

Un résumé ?
Une expédition se perd dans les glaces à la fin du XIXème. Coincé, l'équipage se retrouve en butte aux attaques d'un prédateur mystérieux.

Au niveau du style et du documentaire : chapeau bas. JD Breque le traducteur a dû faire un travail de titan ce qu'il fait toujours et le style ainsi que la forme sont très prenants, on apprend des tas de choses sur le monde des glaces, sur celui de la marine, sur certaines traditions de ce milieu...


Cependant, trop d'infos tue l'info et quelquefois, voire assez souvent, j'avoue avoir été subrmergé par cette masse de détails qui ne coulait pas de source. J'aime le Dan Simmons du Fils des tenebres qui m'apprend des détails en hématologie et en virologie si mon souvenir est bon au détour d'une page ou deux, de l'échiquier du mal (sauf la scène dans le ghetto qui est chiante et lourde au possible) et là, j'avais l'impression de lire l'écrivain qui me disait "regarde lecteur, j'ai fait des recherches et vlan je te les balance dans ta face. Et ça remplit des pages... Je suis un Maître"
Oui Dan Simmons est un Maître, j'envie sa richesse d'écriture, sa capacité à développer son intrigue, mais en tant qu'aspirant auteur, je pense que si l'auteur fait des recherches, elles doivent couler de source, que le lecteur doit pouvoir les absorber aisément. Et là, désolé, ca ne marche pas toujours.
Enfin pas sur moi. Je relativise.

Alors oui, je n'étais peut-être pas dans l'état idéal pour le lire, même si j'étais plein de bonne volonté.

Mais au bout de 200 pages, mon opinion du moment était ""il fait froid, ils ont voulu braver la nature et ils crèvent"
Ok, j'ai compris, où veut-il m'emmener ? Est-ce qu'il va se passer un truc différent qu'un type qui se fait buter de temps à autre par une créature plutôt sommairement décrite ? Quand les raisons de ce fiasco d'expédition apparaissent, je me suis senti un peu démuni, la mort des persos paraissant inéluctable. On se sent dans le rôle de la non assistance à personne en danger, faute de pouvoir quelque chose et d'un autre point de vue, on se dit "oui et ensuite ?".

Sur les choix narratifs :
Varier les points de vue : ok, bonne idée, mais franchement, j'ai eu une impression de trop, d'autant que parfois les points de vue se rejoignent complètement. Certains personnages ne suscitent aucune empathie, ce qui est voulu je pense. D'autres comme Goodsir sont purement et simplement extraordinaires, jusque dans son comportement exemplaire.

L'irruption de Lady Silence, une esquimaude muette ajoute un peu de mystère et on échafaude des théories que Simmons s'empresse de démonter... Puis l'auteur nous gratifie de reflexions sur le racisme qui prévalait autrefois chez les grandes nations.

La bête, élément du fantastique : L'apparition de la bête était si rare, sans réelle progression dans l'intrigue (elle traque, elle tue, elle mélange les corps, elle mutile) qu'à la longue, elle ne distrayait même plus, n'intriguait plus. Quand on a compris que les balles sont inutiles, on ne se fait plus d'illusions.
Je vous passe la poursuite d'un membre d'équipage par la créature sur plus de dix pages. Les révélations survenant vers la fin (oui, j'ai lu ce pavé en entier) m'ont paru complètement ratées, collés là pour venir expliquer et rappeler que le bouquin prétendait se rattacher au genre fantastique, comme si Dan Simmons n'entendait pas perdre son lectorat fidèle. Alors chouette, il y a de la mythologie esquimaude, mais elle est mal amenée à mon sens. J'ai eu l'impresssion d'être confronté à un narrateur omniscient qui m'amène la révélation en me gratifiant d'un tas de termes inuits en peu de pages.

Et pourtant;
Il y a de bons passages, la référence à Poe.
Il y a aussi un passage qui m'a reboosté, c'est celui de la fuite du camp terreur, là, j'étais scotché, je suivais ces types, je voyais leurs douleurs, le scorbut, les appétits cannibales qui se profilaient et je dévorais (le livre).
Malheureusement, cet engouement est vite retombé...

Donc en conclusion, je dirais que TERREUR est un livre très bien écrit, un documentaire sur une expédition qui tourne mal pour des motifs humains, mais que le côté fantastique est quelque peu plaqué sur cet ensemble et ne fonctionne guère. Voilà, je ne regrette pas de l'avoir lu, mais au risque de paraître un "je ne sais quoi", ce n'est pas non plus le chef d'oeuvre qui s'est attiré 10 commentaires 5 étoiles sur amazon. 3/ 4 étoiles ok, mais pas 5 au nom du fantastique. Si Dan Simmons s'était contenté de me raconter l'histoire du terreur sans la bête, je me serais peut-être davantage régalé.

Cordialement.
Jess

Tuesday, April 21, 2009

Jess Kaan en américain et...

C'est à cette adresse que vous trouverez ma deuxième publication aux USA

Dionée
est l'un des textes de dérobade et il a été modifié pour cette sortie américaine.

Bonne nouvelle après un long temps d'attente...
Merci à Sheryl Curtis pour la traduction.

J'espère que la prochaine sortie outre atlantique sera un format papier...
sur un tout autre sujet, je fête ces jours ci l'acceptation de la grotte par Chris Bernard , c'était il y a onze ans !!!!! Mon premier texte....

A bientôt.

Saturday, April 18, 2009

Trolls et Légendes 2009.

Les 10, 11 et 12 avril derniers avait lieu le festival TROLLS ET LEGENDES à Mons en Belgique. Festival des lutins, des fées et des auteurs, j'ai eu la chance d'y participer (enfin le samedi seulement ).



Mons ce n'est pas de la nouveauté pour moi. En effet quand j'habitais dans l'Avesnois, je m'y rendais régulièrement histoire de profiter de son multiplex...
Cette ville a aussi son histoire criminelle puisque le dépeceur, un serial killer y sévissait dans les années 90. C'est cependant une ville charmante et puis j'adore nos amis belges, je ne m'en cache pas !

Arrivée 10h : je suis là pour l'ouverture des portes car on roule très bien sur les autoroutes belges qui sont plus vertes que les françaises. Déjà lutins, fées et chevaliers se pressent dans les rangées.




Les éditeurs, auteurs sont sur leur stand, le marché féérique dévoile ses assortiments divers.





Avant de me rendre sur le stand d'Argemmios où m'attend Dame Nathalie Dau
, je cherche une toilette (en effet vous connaissez certainement cette blague belge qui veut qu'en Belgique la première est propre tandis qu'en France il faut en visiter plusieurs d'où ce pluriel...)
A l'entrée de la toilette se tient une dame qui me réclame 30 Centimes d'euros ! Mon Dieu l'inflation est passée par là, autrefois vous donniez 50 centimes de francs français ! Bref allégé, je me déguise dans la toilette. Puis je me rends sur le stand que Nathalie a aménagé. Il y a là les Héritiers d'Homère cette antho sur les mythes grecs réappropriés dont je vous ai parlé il y a deux messages... Antho pour laquelle Nathalie et Jean Millemann ont fait preuve de grande exigence.
Une antho avec au sommaire des jeunes auteurs comme Anthony Boulanger, Sophie Dabat, et des auteurs comme Charlotte Bousquet, Jeanne Debats qui a quand même obtenu le grand prix de l'imaginaire cette année... L'objet est magnifique, je rencontre Maz l'illustrateur et nous sympathisons.
Puis Nathalie
m'abandonne honteusement (non je plaisante), elle part distribuer des services de presse à différents supports, ce qui me permet de discuter un peu avec Aurélia de Mille saisons chez qui sortira mon roman l'an prochain...
Je rencontre aussi Samantha Bailly qui sort son premier roman.
En face de nos stands se trouvent les auteurs en dédicace et parmi eux, Nicolas Cluzeau

sans qui je n'aurai pas publié mes premières nouvelles en "pro". J'aperçois aussi Gilles Dumay / Thomas Day, Catherine Dufour (les hérauts de la sf), Sire Cédric, Denis Labbé, Mélanie Fazi et mon camarade Philippe Halvick qui mêle le look futuriste et la cape chaude...
La journée se passe entre quelques regards échangés avec des passants (et ils sont nombreux), des signatures, un repas pris sur le pouce.


Sur le coup de midi, Nathalie est interviewé par Marc Bailly et en entendant les questions posées, je redoute mon tour... En effet Phénix web me fera passer à la casserole l'après-midi même !!!
Je reçois quelques avis sur La Fourmilière, mon pied et le Tupic (editions glyphe). Des personnes s'y sont un peu reconnues... Les critiques de lecteur, ça revigore !
L'après midi, arrivée d'Anthony Boulanger qui publie dans les Heritiers d'Homère son premier texte (bravo!!!!), puis interview par Phenix Web...
Un tour sur le marché,

le temps d'acheter des cadeaux pour le petit et ma femme... Puis il est déjà 18H. Mes camarades commencent à déserter...


J'ai passé une bonne journée, mes éditrices se sont démenées pour vous présenter leurs livres, leurs joyaux et j'espère que vous aussi vous y succomberez.


Bien à vous Jess
PS : retour en France après le panneau "attention contrôle radar", on vous souhaite la bienvenue... 5 radars automatiques après la frontière et autant de raisons de piler derrière des stressés, je rentre chez moi.

Thursday, April 16, 2009

Prochainement

Bientôt sur ce blog mon compte-rendu de Trolls et Légendes !!!!
avec des photos...

Sunday, February 08, 2009

Mars : le grand retour ?




Mars devrait être un grand mois.
Je dis bien "devrait" car en presque 10 ans de navigation dans le milieu de l'édition, j'ai appris à me méfier de la force majeure, ces cas imprévisibles, irresistibles, extérieurs qui viennent vous mettre des bâtons dans les roues et défaire des plannings. Pour preuve, des nouvelles annoncées mais toujours pas sorties...

Tout d'abord, Mars verra la parution de ma nouvelle au sous-titre évocateur - Tableau éclaté d’une identité occidentale (trop) moyenne - dans l'anthologie Identités dirigée par Lucie Chenu, chez Glyphe.="http://www.editions-glyphe.com"

Ce texte est à part dans ma production. En effet il s'agit de littérature blanche. Ici point de fantastique, d'imaginaire, juste l'histoire brute d'un narrateur confronté à ce monde dans tout ce qu'il a d'ambivalent. A sa vacuité aussi.
A mon avis, ce texte devrait susciter quelques commentaires par-ci par là, notamment parce qu'il n'est pas politiquement correct...


Autre événement, l'anthologie les Héritiers d'Homère chez Argemmios.
Ce texte, je le porte en moi depuis plus de cinq ans, quand je bossais encore avec l'Oxymore. Lorsque l'appel à texte de Nathalie Dau a été lancé, je me suis fait une joie d'y répondre et l'acceptation est venue récompenser ce travail de longue haleine. J'ai rendu, il y a peu, le texte corrigé à l'éditeur et ce fut vraiment un plaisir de le reprendre, de modifier ce qui devait l'être.
Dans cette nouvelle, encore une fois un personnage qui ne laissera pas indifférent.
Comme vous pouvez le constater ces deux écrits sont enfermés dans de beaux écrins, couverture de Sébastien Bermes pour Identites, et de Mathieu Coudray pour les Héritiers d'Homère;
J'espère maintenant que vous serez au rendez-vous !

Allez à bientôt.
Jess
ps / Le silence fut assez long suite à divers problèmes personnels.